La PMA à l’étranger pour les couples de femmes 

La PMA à l’étranger pour les couples de femmes

Malgré le long combat que nous avons mené pour l’égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels, et malgré les promesses électorales de François Hollande, l’accès à la PMA pour les couples de lesbiennes n’a finalement pas été intégré au projet de loi sur le Mariage pour Tous. Pire encore, cette proposition, qui devait faire l’objet d’un nouveau débat à la fin de l’année 2013 vient encore de voir son étude reportée par le gouvernement. Mais en attendant, certains couples de femmes ayant un désir d’enfant ne peuvent biologiquement pas se permettre d’attendre que les années passent pour réaliser ce projet qui leur est cher et nombre d’entre-eux font le choix de se rendre dans certains pays frontaliers qui autorisent la PMA pour les couples homoparentaux.

Qu’est-ce que la PMA?

La PMA ou Procréation Médicalement Assistée correspond à la possibilité de concevoir un enfant de manière non-naturelle. Mais si ce terme fait peur aux opposants et semble leur poser des problèmes d’éthique, il est important de réaliser que, dans la plupart des cas, les techniques médicales utilisées restent superficielles et peu invasives.

Pour les couples de femmes ne présentant pas de problème de stérilité biologique, la PMA consiste en une série d’inséminations avec sperme de donneur (IAD), avec ou sans traitement hormonal. L’acte médical revient donc uniquement à déposer une infime quantité de sperme dans l’utérus de la future maman biologique et la nature fait finalement le reste.

Quel est le parcours d’un couple de lesbiennes suivi en PMA à l’étranger?

Le parcours des couples de femmes suivis à l’étranger pour une PMA est sensiblement le même que celui des couples hétérosexuels qui présentent des problèmes de stérilité. Généralement, un premier rendez-vous est fixé au couple par a clinique choisie, et permet au personnel d’évaluer la motivation de chacune des futures mères. Il ne s’agit pas ici de juger qui que ce soit, mais simplement de comprendre les aspirations de chacune et d’apporter des réponses aux questions que peuvent se poser les futurs parents. Ces entretiens préalables sont réalisés par un gynécologue et parfois par un psychologue qui aide les couples à comprendre comment ils pourront parler à leurs enfants de la manière dont ils ont été conçus. Dans certaines cliniques, un suivi psychologique est possible durant toute la réalisation du projet.

Une fois les examens médicaux de base réalisés (prise de sang, bilan hormonal, échographie), les premières inséminations sont réalisées sans traitement. La future maman doit donc surveiller son ovulation et prendre rendez-vous pour son insémination dans les 48h qui suivent le premier test positif.

Lorsque les premiers essais sans traitement ne donne pas lieu à une grossesse, les médecins peuvent décider de prescrire un traitement hormonal visant à augmenter les chances de succès. Dans les cas les plus difficiles, une FIV (Fécondation In Vitro) peut-être proposée.

Comment sont choisis les donneurs?

Les donneurs de sperme sont choisis par les cliniques elles-même. Ces dernières se basent sur les caractéristiques physiques de la future mère et éventuellement des caractéristiques physiques de sa compagne pour trouver un donneur correspondant.

Les donneurs sont anonymes et il n’est alors pas possible pour l’enfant de connaître ses origines biologiques. Mais il est également important de savoir que les futures mamans ont la possibilité d’opter pour un donneur « semi-connu », ou « open donnor ». Dans le cas d’un donneur semi-connu, l’enfant peut, à sa majorité, obtenir l’identité et les coordonnées de son donneur biologique, mais le couple qui a été suivi en PMA ne peut en faire directement la demande. Malheureusement, l’accès à des donneurs semi-connus n’est pas possible dans tous les pays. Actuellement, seuls les Pays-Bas et la Belgique le proposent.

Quel est le coût d’une PMA à l’étranger:

Si les couples hétérosexuels suivi en France pour une PMA bénéficient d’une prise en charge par la sécurité sociale, ce n’est pas le cas des couples de lesbiennes suivis à l’étranger. Les tarifs des cliniques varient également beaucoup d’un établissement à l’autre, mais il faut prévoir un budget de départ de 500 à 1 000€ pour la prise en charge initiale, plus un coût par insémination qui peut varier de 300 à 700€ incluant le coût des paillettes de sperme. A ces frais, il convient d’ajouter les frais de déplacement, des examens à réaliser en France dont certains ne sont pas pris en charge, et le coût des différents traitements hormonaux.

Une fécondation In Vitro coûte en moyenne entre 2 500 et 4 000€.

Un commentaire

  1. Pour avoir travaillé dans une banque privée suisse à Genève, c’est bien souvent ce qui est fait, le compte est à Singapour, le gestionnaire à Genève. La Suisse n’étant plus 100% sécurisée.

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