François Hollande revient sur la « liberté de conscience » des Maires! 

François Hollande revient sur la « liberté de conscience » des Maires!

C’est avec stupeur que nous avions entendu les propos tenus par François Hollande durant la journée de mardi et lors de son discours aux Maires de France. Il avait alors évoqué la possibilité pour les Maires opposés au mariage pour tous, de faire appel à un adjoint pour célébrer les unions homosexuelles, proposant même d’élargir les possibilités de délégations. Le Président évoquait alors une « liberté de conscience » que beaucoup ont perçu comme une autorisation de discriminer. Un comble pour le Chef de l’État qui avait basé une partie de son programme sur ce projet de loi. Immédiatement interpelé par les associations et plusieurs membres des partis de Gauche, François Hollande est finalement revenu hier soir sur ces propos pour le moins choquants.

Le Mea Culpa du gouvernement:

Si on attend encore que le Président nous présente lui-même des excuses pour ce dérapage médiatique, ses proches sont intervenus en son nom hier. L’Elysée a entre-autres expliqué que « Le président a utilisé (c)e terme parce qu’il avait été employé à plusieurs reprises par les personnes qui parlaient avant et en particulier par (le président de l’association des maires de France) Jacques Pélissard. Il répondait à cette interpellation ».

Nicolas Gougain, porte-parole de l’association Inter-LGBT, qui avait expressément obtenu un entretien avec le Président à propos de cette « liberté de conscience », a expliqué que François Hollande lui a dit « regretter avoir repris cette expression qui ne figurera pas «dans le projet de loi qui sera présenté».

Notons également que Claude Bartolone, le président du PS à l’Assemblée Nationale, avait confirmé que cette « clause de conscience » ne faisait et ne ferait pas partie du texte de loi qui devra être voté par les députés. Toujours selon lui, le Chef d’Etat sera amené à s’expliquer plus en détails sur les raisons de l’emploi de cette expression.

L’indignation à gauche:

Si les membres du PS font tout ce qui est en leur pouvoir pour tenter de rattraper la « boulette » de Mr Hollande, certains sont allés plus loin en exprimant leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Ainsi, on a pu lire sur Twitter les réactions de Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS: « Si chacun commence à comparer l’exigence de la loi à sa liberté de conscience ou va t’on? Nul n’est obligé d’être élu! », et de Bruno Julliard, adjoint au Maire socialiste de Paris: « Pas du tout convaincu qu’il soit opportun que l’égalité républicaine soit soumise a la liberté de conscience individuelle… ».

Les autres partis de gauche ont bien entendu montré leur désaccord avec les propos du Président, Europe Ecologie-Les Verts dénonçant « une position inadmissible », et le parti de Gauche (PG) demande à François Hollande de se « reprendre ».